La SEPR : plus de 150 ans d'histoire
La SEPR en bref
C'est en 1864 que François-Barthélémy Arlès-Dufour, entrepreneur lyonnais se réclamant de la pensée saint-simonienne, a créé la SEPR. Ses racines se sont forgées dans le désir de vouloir former les femmes et les hommes à l'utilisation des machines et outils, tout en proposant une source d'émancipation pour l'individu et d'excellence pour l'entreprise, concourant au développement économique et à la promotion sociale en France.
Les financements privés garants de l’indépendance de la SEPR
Reconnue d’utilité publique en 1878, l’association SEPR a pu voir le jour grâce à une dotation initiale d’un groupe de 116 donateurs. Par la suite, les dons des groupes professionnels (négoce, banque, industrie) forment l’ossature du budget de la structure.
Au fil des conflits de la fin du XIXe et du XXe siècles, les subventions publiques fluctuent alors même que les donateurs se mobilisent pour soutenir la SEPR pendant ces périodes de crise. Bien que la modélisation du financement de l’enseignement professionnel national permette une stabilisation des ressources de l’école, les administrateurs restent attachés à maintenir les financements privés : « C’est l’initiative privée qui a fondé l’école, c’est par l’initiative privée qu’elle a grandi ».
Aujourd’hui encore, et suite à la récente réforme de l’apprentissage, la création du Fonds de dotation SEPR Avenir, devenu Fonds Horizon SEPR, permet à la SEPR d’apporter à ses apprenants plus qu’une formation : un véritable accompagnement pour en faire des adultes autonomes, acteurs à part entière de la Cité et libres de construire leur avenir professionnel.
Les grandes figures de la SEPR engagées auprès de la jeunesse
François-Barthélémy Arlès-Dufour - Humaniste et homme d'affaires (1797-1872)
François-Barthélémy Arlès-Dufour fut un grand artisan du développement industriel de la ville de Lyon. En vertu de la pensée saint-simonienne qui l’animait, il s’attacha à œuvrer pour une meilleure formation de la classe ouvrière donnant vie à sa devise « Rien sans peine ». Outre la SEPR, dont il est le principal fondateur, François-Barthélémy Arlès-Dufour est à l’origine de l’Ecole centrale de Lyon, participe à la création du canal de Suez et du Crédit lyonnais, et s’engage dans le développement des chemins de fer. Selon lui, « toutes les institutions doivent avoir pour but l’amélioration du sort moral, intellectuel et physique de la classe la plus nombreuse et la plus pauvre ».
Julie-Victoire Daubié - Militante des droits des femmes (1824-1874)
Figure féministe de premier plan, elle est la première femme française à obtenir le baccalauréat (1861) et la première licenciée des lettres (1871). Elle milita toute sa vie pour la mise en place d’une éducation commune aux filles et aux garçons, préalable indispensable à l’ouverture des carrières professionnelles aux femmes et à l’amélioration de leurs conditions de vie. Le soutien de François-Barthélémy Arlès-Dufour à ses idées permet en 1867 l’ouverture des premiers cours féminins à la SEPR.
Félix Rollet - Artisan de la formation professionnelle de la SEPR (1905-2008)
Elu auprès de trois maires successifs au Conseil municipal de Lyon, il fut l’artisan de la structuration de la SEPR, qu’il présida pendant 25 ans (1952-1977). Il fut également membre du Rotary Club de Lyon, fondé par son père, dès 1937. Aujourd’hui, le Prix Félix Rollet, attribué aux meilleurs projets des apprenants de la SEPR par le Rotary Club de Lyon, lui rend hommage.
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